Environnement, ingénierie & développement |
L'écologie industrielle et territoriale est une approche systémique et intégrée de gestion des flux de matières et d'énergies issus de l'ensemble des activités humaines, à l'échelle de systèmes industriels, de territoires urbains ou ruraux. La recherche systématique des possibilités de voies et filières d'optimisation, de valorisation des sous-produits et déchets des activités peut s'effectuer de manière empirique mais rencontre des écueils liés à la multiplicité des flux et à leurs quantités. Des outils informatiques ont été conçus depuis une dizaine d'années pour procéder à l'inventaire exhaustif des matières résiduelles ou plus généralement de l'ensemble des flux de matières et d'énergies, à leur enregistrement dans des bases de données. Les nouvelles générations d'outils numériques au service d'une démarche d'écologie industrielle et territoriale peuvent-ils favoriser la recherche de synergies entre les organisations (entreprises, industries, services) pour la valorisation de ces ressources et matières résiduelles ? Cet article propose un panorama des outils existants d'AFME (analyse de flux matières-énergies) en signalant leurs avantages et limites, puis apporte un éclairage sur les possibilités de conception d'outils plus intégrés et performants quant à l'identification des synergies entre les activités.
Face aux difficultés de mise en place d'une gestion centralisée des déchets générés dans les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, il est nécessaire de développer des voies alternatives de collecte, de traitement et de valorisation adaptées à la situation de précarité dans laquelle se trouve la gronde majorité de la population. Dans le cadre de l'appel à projet « Flash Haïti » de l’ANR, l’INSA de Lyon, l'université de Limoges, le CEFREPADE et le GRET ont proposé un programme de recherche opérationnelle intitulé GEDEAH « Gestion décentralisée et intégrée des déchets et de l'assainissement en zones urbaines et périurbaines haïtiennes » qui a étéretenu. Ce programme a pour objectif de déterminer les conditions de réussite et de pérennisation de la gestion participative des déchets à l'échelle de quartiers situées dans des zones urbaines défavorisées.Cette gestion nécessite de tenir compte des conditions techniques, économiques et sociales des populations concernées. Compte tenu de l'absence totale de moyens de la commune, les procédés choisis doivent être simples et l'ensemble de la filière de gestion doit fonctionner sur une logique économique permettant d'assurer son autonomie financière sur le long terme. Cette démarche implique une gestion optimale du système (gestion participative, recherche de qualité pour tous les produits de revalorisation, existence de […]
La culture de crevettes se développe très rapidement depuis 1992 à Madagascar où existent sept termes aquacoles… Celles-ci permettent de promouvoir la culture de crevettes notamment à Mahajanga, ville située au Nord-Ouest du pays. Les déchets de têtes de crevettes créent un problème environnemental avec plus de 24 488 Tonnes à l'échelle du pays en 2011.Ces têtes de crevettes sont considérées comme des déchets et sont jetées à la mer. Cette attitude est très contestable car elle pollue l'environnement et cela ne valorise pas le produit qui pourrait l'être comme source protéinique pour les animaux. Au CDCC « Centre de Développement de la Culture de Crevettes », grâce à notre étude effectuée en 2006, les têtes de crevettes peuvent être considérées comme des matières premières si elfes sont mélangées à d'autres ingrédients pour la fabrication de granulés. L'objectif de cet article est de montrer comment il est possible de valoriser ces déchets en vérifiant les performances zootechniques des aliments sur les Penaeus monodon, par rapport aux apports protéiniques et à un aliment standard fabriqué de façon industrielle. Cet aliment a donné d'excellents résultats de croissance lors des expérimentations et dépasse les performances de l'aliment témoin. Ces résultats proviendraient d'une meilleure digestibilité du produit La transformation de ces déchets en aliment pour crevettes (caractère […]
L'intérêt de cette étude consiste à valoriser les écarts de triage des dattes (noyau+pulpe) les plus répandus en Tunisie par application du procédé de séchage. Le produit visé est l'obtention d'une farine qui sera destinée à l'alimentation animale. L’analyse physicochimique de la matière première a montré que les écarts de triage des dattes présentent une teneur élevée en sucres solubles et en polysaccharides. L'étude de séchage des dattes à 50, 60 et 70°C a montré que plus la température augmente plus la durée de séchage est réduite. En effet ; les écarts de triage de dattes ont une teneur en eau initiale aux alentours de 0,38 kg/kg MS et deviennent stables à la fin du séchage à une teneur d'humidité de l'ordre de 0,15 kg/kg MS. La composition physico-chimique des poudres de dattes séchées à différentes températures montrent que ces dernières sontriches en sucres solubles et en polysaccharides et ont des teneurs élevés en potassium et en magnésium et présentent des faibles teneurs en protéines, en cellulose brute et en matières grasses.
L'objectif de cette étude est de caractériser les rejets miniers de traitement abandonnés aux centres miniers Zeïda et Mibladen (Haute Moulouya, oriental du Maroc), de mettre en exergue la capacité polluante de ces rejets et déterminer leurs impacts environnementaux tenant compte du climat semi-aride et du contexte géologique dans la région. Les résultats ont révélé que les verses à rejets miniers à Zeïda (RZ) et à Mibladen (RM) sont constituées de particules de taille fine, de stabilité géotechnique faible, très mobiles et présentent des teneurs élevées en éléments traces métalliques toxiques (ETM) (Pb : 5547ppm pour RZ//10520ppm pour RM).Ces rejets à pH alcalin (8,4) subissent l'effet d'une intense érosion hydrique et en particulier éolienne et créent de multiples impacts environnementaux. En effet, en plus de l'impact paysager négatif qu'ils génèrent, les ETM contenus dans ces rejets sont transportés, disséminés et contaminent les ressources en eaux de surface et les sols aux alentours : (Eaux : Pb : 13-430µg/l//Sédiments : Pb : 33-2415ppm//Sols : Pb : 71-566 ppm). Toutefois, on note que le risque de contamination lié à l'altération chimique à partir des rejets miniers étudiés est réduit suite d'une part au manque d'humidité en climat semi aride favorisant les réactions chimiques au sein des rejets et d'autre part suite à l'abondance des carbonates et/ou des silicates dans les […]