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L'objectif de cette étude est de caractériser les rejets miniers de traitement abandonnés aux centres miniers Zeïda et Mibladen (Haute Moulouya, oriental du Maroc), de mettre en exergue la capacité polluante de ces rejets et déterminer leurs impacts environnementaux tenant compte du climat semi-aride et du contexte géologique dans la région. Les résultats ont révélé que les verses à rejets miniers à Zeïda (RZ) et à Mibladen (RM) sont constituées de particules de taille fine, de stabilité géotechnique faible, très mobiles et présentent des teneurs élevées en éléments traces métalliques toxiques (ETM) (Pb : 5547ppm pour RZ//10520ppm pour RM).Ces rejets à pH alcalin (8,4) subissent l'effet d'une intense érosion hydrique et en particulier éolienne et créent de multiples impacts environnementaux. En effet, en plus de l'impact paysager négatif qu'ils génèrent, les ETM contenus dans ces rejets sont transportés, disséminés et contaminent les ressources en eaux de surface et les sols aux alentours : (Eaux : Pb : 13-430µg/l//Sédiments : Pb : 33-2415ppm//Sols : Pb : 71-566 ppm). Toutefois, on note que le risque de contamination lié à l'altération chimique à partir des rejets miniers étudiés est réduit suite d'une part au manque d'humidité en climat semi aride favorisant les réactions chimiques au sein des rejets et d'autre part suite à l'abondance des carbonates et/ou des silicates dans les rejets et dans les terrains géologiques de la région. Les phénomènes du drainage minier acide (DMA), en particulier l'acidification des eaux de surface et des lixiviats, phénomène le plus remarquable du DMA n'ont été décelés nulle part au niveau des districts miniers. Il s'agit du drainage neutre contaminé (DNC) pour les rejets des mines Zeïda et Mibladen de la Haute Moulouya. L'érosion mécanique éolienne est le vecteur principal de la dispersion, à partir des rejets miniers étudiés, de particules en suspension contaminants.