Environnement, ingénierie & développement |
Les micro-polluants ou « contaminants chimiques » métaux lourds, pesticides organochlorés, PCB, nitrates, dioxines etc. sont considérés à juste titre comme une préoccupation sérieuse par les spécialistes de l'environnement et les pouvoirs publics. Ils sont pour beaucoup d'entre eux très persistants dans les milieux naturels, peuvent s'accumuler dans les chaînes alimentaires et présenter des risques à long terme, notamment sur les fonctions de reproduction voire sur le patrimoine génétique (risques cancérogènes). Il est donc indispensable de fixer des normes strictes vis-à-vis de ces produits dans les milieux ou les aliments, de surveiller leur évolution, de détecter leurs provenances et de les contrôler.Il me semble toutefois que dans les mentalités collectives y compris dans le milieu scientifique et médical, se fixent sur ces polluants « insidieux » (suivant le terme consacré} des réactions irrationnelles (peur du « chimique », besoin de trouver des boucs émissaires ...), qui font parfois oublier des choses simples et perdre le sens de la hiérarchisation des risques.
L'article fournit un aperçu (orientations, éléments de contenu, références bibliographiques) des recherches sur les déchets en économie et en sociologie. Le déchet ne renvoie pas seulement à une valeur économique nulle ou négative, mais à un système de valeurs socioculturelles. Les approches économiques ont trait notamment aux externalités et à leurs modes d'internalisation, au fondement scientifique des normes environnementales, aux instruments de régulation, à l'économie publique et à l'économie industrielle. Les approches sociologiques concernent surtout les comportements des groupes sociaux, les représentations, les logiques d'acteurs, la dynamique sociale. Ces recherches s'appliquent principalement aux entreprises (en particulier aux éco-industries), à la production et à la gestion des déchets, aux collectes sélectives ou séparatives, et à l'acceptabilité sociale des installations de traitement.
Les conditions de stockage ou de valorisation des déchets sont aujourd'hui encore définies sur des bases réglementaires et techniques reposant sur la mise en place de la meilleure technologie disponible et économiquement acceptable, ne reposant que très peu sur une notion d'impact sur les milieux d'accueil sollicités. Le présent article décrit le principe et les premiers résultats d'un programme de recherche de 3 ans, lancé à l'initiative de l' Ademe, baptisé « Programme Écocompatibilité » et visant à intégrer progressivement une logique d'impact dans la gestion des déchets. L'évaluation de l'écocompatibilité des déchets est basée sur la comparaison des flux de polluants émis par les déchets (pris dans un scénario donné) et des flux de polluants jugés acceptables pour les différents milieux récepteurs (aquatiques et» sol ») concernés. Le premier travail réalisé par les équipes participant au programme a consisté à identifier et hiérarchiser les nombreux facteurs d'influence et paramètres de caractérisation à prendre en compte pour ces évaluations. Un programme d'expérimentations à réaliser au laboratoire et à grande échelle lors des deuxième et troisième années du programme a ensuite été mis en place.
Une étude sur le contenu bactériologique des déchets médicaux issus de cabinets de praticiens libéraux a été menée dans le département du Rhône. Les concentrations en indicateurs de contamination (bactéries totales, coliformes totaux, streptocoques fécaux, Escherichia coli), ainsi qu'en certains germes pathogènes (Pseudomonas aeruginosa, Staphylococcus aureus, Candida albicans et Aspergillus niger) ont été déterminées. La présence de virus de l'hépatite et de l'immunodéficience acquise a également été recherchée. Les déchets médicaux issus de cabinets de consultations montrent des variations allant de 0 CFU/ml (Colonies Formine Units) à plus de 69.106 CFU/ml dans leur contenu microbiologique. En général, les déchets issus des cabinets de vétérinaires sont les plus contaminés (jusqu'à 69.106 CFU/ml). Comparés à des ordures ménagères, ces déchets sont moins riches en micro-organismes (de 10. à 103 fois moins). Pseudomonas aeruginosa n'a été identifié que dans les déchets de cabinets de vétérinaires et de médecins généralistes, Candida albicans dans ceux des gynécologues (800 CFU/ml), et des dentistes (S CFU/ml). Aucun virus n'a été identifié. Les résultats de cette étude montrent que les risques de contamination liés à ce type de déchets ne sont pas plus importants que ceux liés aux ordures ménagères.
Le développement durable requiert une utilisation rationnelle des ressources et une gestion efficace des déchets. Cette dernière doit être durable d'un point de vue économique, mais également d'un point de vue environnemental. Jusqu'à très récemment, nous ne disposions pas d'outils pour quantifier ou évaluer ce caractère durable. Cette lacune est aujourd'hui comblée, et cet article présente un outil qui répond à ce besoin : l'inventaire du cycle de vie des déchets ménagers. Ce logiciel, créé et développé par Procter & Gambie, est aujourd'hui disponible et nous nous proposons ici d'en présenter la méthodologie, d'en préciser les objectifs et les limites et de l'appliquer à quelques exemples concrets. Collectivités locales, industriels du déchet vont à présent être en mesure de fournir des diagnostics précis et fiables pour justifier leurs choix et leur politique en la matière, mais aussi proposer des améliorations des systèmes existants en mettant en évidence leurs points faibles.
Ecobilan a développé un logiciel d'évaluation des impacts sur l'environnement associé à différents types de traitement des déchets ménagers. L'outil permet de comparer différents scénarios de traitement des déchets, dont l'incinération, le recyclage, la mise en décharge. Une attention particulière a été consacrée à l'interface utilisateur, qui permet de se déplacer rapidement entre les différentes parties du logiciel. La construction du système et les calculs sont effectués automatiquement avec TEAMTM, le logiciel d'Ecobilan de calcul des analyses du cycle de vie. Des jeux de graphiques peuvent alors être tracés et permettre de représenter les flux comptabilisés (environ 150) et les impacts sur l'environnement disponibles dans l'outil (environ 20).
Les géosynthétiques bentonitiques sont des produits manufacturés servant de barrière hydraulique et formés par une couche de bentonite de faible perméabilité, comprise entre des géotextiles et/ou une géomembrane, l'ensemble étant cousu, aiguilleté ou collé. Un géosynthétique bentonitique de type Bentomat (aiguilleté) a été utilisé comme couche étanche dans les différents dispositifs d'étanchéité mis en place en fond, parois et couverture d'un casier au centre d'enfouissement technique des Hautes-Gayeulles. Nous présentons ci-après une description de ces dispositifs, les contrôles effectués sur le géosynthétique bentonitique et sa pose et enfin l'expérimentation réalisée sur la couverture.
L'exploitation de granites génère de grandes quantités de déchets parmi lesquels les fines résultant de travaux de sciage et de finitions de surface. Dans ce travail, des déchets de granite de plusieurs provenances ont été étudiés. Le choix a été fait de les transformer en matériaux de haute qualité environnementale. Les auteurs donnent ici les caractéristiques mécaniques des bétons légers isolants élaborés.