Environnement, ingénierie & développement |
Le concept de développement durable, initié dès 1970 a été officiellement consacré par le sommet de Rio en juin 1992. Ce concept qui repose sur la trilogie Environnement – Économie – Équité sociale, vise à éclairer les décisions politiques pour « gouverner » notre planète et la transmettre en « bon état » aux générations futures. En quoi les scientifiques et les techniciens du déchet que sont les lecteurs de cette revue sont-ils concernés par le développement durable ?Une première réponse, évidente mais réductrice est que mieux gérer les impacts environnementaux permet bien sûr d’améliorer la performance environnementale des systèmes industriels et par là même de mieux assurer un fonctionnement respectueux des milieux physiques et vivants. À cela s’ajoute une gestion plus économe des ressources naturelles.Une réponse plus profonde peut aussi être apportée : une approche exclusivement scientifique et technique des problématiques environnementales est trop focalisée ; elle doit s’intégrer dans une démarche multidisciplinaire qui tient compte du contexte sociétal et économique dans lequel elle s’inscrit. On doit alors développer les outils nécessaires au management de l’environnement (réglementation, évaluation environnementale, analyse du cycle de vie, etc.) qui trouve sa place dans une démarche de développement durable.
Cette analyse comparative de six stratégies nationales (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg) de droit et politique des déchets industriels dans des pays de l’Union Européenne est le fruit d’une collaboration de plusieurs intervenants du secteur de l’environnement :– CL&A (Cournot Lemétais & Associés), cabinet d’avocats d’affaires appelé à intervenir régulièrement dans le domaine du droit de l’environnement, membre du réseau international Pannone Law Group, en collaboration avec Monsieur José Santamaria du cabinet Bufete Pinto Ruiz, et Maître Maude Vézina, du CabinetCL&A.– Tredi : leader français du traitement des déchets industriels spéciaux difficiles.
Au-delà du constat d’une tendance à une concentration industrielle croissante du secteur des déchets, en particulier en France, en Europe et en Amérique du Nord les causes ou facteurs de concentration sont examinés. On retiendra notamment l’offre globale et l’art de la finance comme atouts-maîtres des grands groupes. Le cas français fournit en outre l’exemple d’un duopole intelligent : à une guerre totale entre duopolistes sont préférées d’une part la conquête du reste du monde, d’autre part une recherche commune de gain par accroissement du volume global du marché, en poussant prix et qualité vers le haut. La mesure de la concentration et l’évaluation de ses effets pour la communauté appellent en fait le développement d’instruments plus précis et d’analyses approfondies.
Le traitement des déchets ménagers est un des enjeux écologiques de cette fin de siècle. Une démarche aboutissant à une conduite automatisée, simple et efficace de fours d’incinération d’ordures ménagères à grilles est proposée dans cet article. La stratégie de commande automatique développée est fondée sur une structure de boucles de régulation non-linéaires. Elle assure une maîtrise de la combustion dans le four, en maintenant d’une part la température du foyer autour d’une valeur de consigne et d’autre part une charge de déchets ménagers adaptée à la capacité du four. Elle garantit également une utilisation rationnelle des airs de combustion et de refroidissement de manière à respecter la législation en terme de pollution. Les résultats exposés démontrent que la régulation de combustion implantée sur site depuis plus d’un an et demi est très satisfaisante : elle a permis de réduire de façon notable les rejets de dioxines, d’améliorer le rendement de l’unité d’incinération et de sécuriser son fonctionnement.
Cet article présente une modélisation de la filière française actuelle de traitement des véhicules en fin de vie ou VHU. Son bilan matière-énergie, qui, dans cet article, prend en compte à la fois le traitement d’un VHU de référence et celui de la quantité de ferrailles à broyer (ou FAB) correspondante, a été réalisé en utilisant la méthode des analyses de cycle de vie (ACV). Il permet de conclure que le taux actuel de valorisation par la filière d’un VHU de référence (VHU moyen comprenant le plein de fluides, y compris de carburant) est de 81,4 %. Par ailleurs, nous avons montré que le broyage consommait 50 % de l’énergie électrique utilisée par la filière. La consommation de gasoil se répartit quant à elle entre les transports intersites et l’activité sur les chantiers dans une proportion respective de 40 %/60 %. Enfin la valorisation énergétique des produits aujourd’hui mis en décharge permettrait de dégager autant d’énergie que la filière n’en consomme pour son fonctionnement.
Le traitement des sols et nappes pollués par des métaux lourds constitue un enjeu économique et environnemental. Le développement de nouveaux procédés impliquant des micro-organismes pourrait permettre d’apporter des solutions alternatives écologiques et moins coûteuses que les procédés chimiques actuellement utilisés. De par leur activité métal-réductase, les bactéries sulfato-réductrices sont de bonnes candidates pour une dépollution à l’échelle industrielle. La caractérisation des enzymes compétentes pour la réduction des métaux par ces bactéries permettra d’améliorer le processus de bioremédiation.
Afin d’améliorer la synergie entre les communautéstechniques et scientifiques axant leurs recherches sur la réduction des impacts environnementaux des 5 continents, les organisateurs de REWAS ont décidé de focaliser l’édition 99 sur le recyclage, le traitement des déchets et les technologies propres.