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A partir des noyaux linguistiques et des racines étymologiques liés à la notion de souillure et de corruption, nous avons recensé les termes d'une série sémantique de ce qui a trait à la catégorie générale de la déchéance. Le noyau linguistique et sémantique en est le terme « déchet », issu de la racine indo-européenne kadere (laquelle a donné les termes de caduc, de cadavre, de choir, déchoir, chute, déchéance, chance et déchet bien entendu). Nous pouvons décliner chacun des termes de la série de manière à les relier à des savoirs, à des discours qui ont intégré le déchet en général dans l'appréhension qualitative de la matière. En effet, le terme de déchet est à insérer dans un ensemble de paradigmes (ordure, chute, reste, rebut, reliquat, décombres ...) qui lui confèrent des nuances sémantiques et des connotations différenciées en fonction des modes de perception, de représentation et de conceptualisation de la matière. Ainsi par exemple« l'ordure» se démarque-t-elle du « déchet » dans le sens où elle lui ajoute le discrédit de la saleté comme le suppose la racine même qu'est« l'ord », le« sale» donc. Ensuite, cette disqualification peut être étendue sur plusieurs niveaux avec les accentuations portant sur le nocif, le toxique, le souillant, le corrompu, le décomposé, le pourri, etc. Mais nous devions dans un second temps décliner l'ensemble des termes de façon à […]
La « rareté » des réserves d'énergie est un critère très relatif qui dépend du coût d'exploitation des sources d'énergie. On définit un prix « écologique » de l'énergie (égal à environ 2 à 3 fois le prix actuel), correspondant à l'exploitation, sans limite, de sources d'énergies renouvelables. Les réserves de minerais naturels d'une dizaine des principaux éléments chimiques seront épuisées dans moins de 50 ans. Les matières premières de l'industrie proviendront alors principalement du recyclage des déchets des diverses activités humaines.
Les techniques immuno-enzymatiques se révèlent être un outil analytique complémentaire aux techniques d'analyses chimiques, permettant d'évaluer de façon rapide et semi-quantitative la contamination d'un sol. L'étude d'un site pollué par des PCB a permis de vérifier la qualité et la spécificité de la réponse en la comparant aux résultats de l'analyse chromatographique. Toutefois, l'utilisation juste et rigoureuse de ces techniques et une bonne interprétation des résultats nécessitent la connaissance précise du principe de la méthode, de son domaine d'application et de ses limites
L'étude de la pollution du sol du dépôt d'huile d'Orhei (Moldavie) a été effectuée à l'Insa de Lyon. Les conditions de prélèvement, extraction des polluants et analyse par chromatographie en phase gazeuse sont décrites. L'analyse des résultats est effectuée afin de tirer des conclusions sur l'impact de cette pollution.
L'évaluation quantitative des risques est une méthode définie et structurée d'analyses des risques. Pourtant de nombreux facteurs intervenant dans le calcul peuvent modifier le résultat. En effet, l'évaluation des risques chroniques pour la santé humaine intègre de nombreuses sources d'incertitude et de variabilité : les phénomènes pris en compte sont mal connus (relations doses-effets des xénobiotiques, bioconcentration dans la chaîne alimentaire, biodégradation...), les données sont incertaines (mesures des teneurs dans les milieux, quantité de sol ingérée...) et entachées d'une plus ou moins grande variabilité (caractéristiques physiologiques et mode de vie des individus). Quelques exemples présentés dans cet article sur le risque pour la santé lié aux sols pollués sont l'occasion de comparer les doses journalières d'exposition et les concentrations seuils admissibles dans les sols. Trois approches différentes (une française, une néerlandaise et une californienne) ont été utilisées parmi les nombreuses possibilités existantes. L'utilisation de références toxicologiques, de modèles et dans une moindre mesure de données différentes conduit à l'obtention de résultats qui peuvent ne plus être du même ordre de grandeur. Dans le contexte incertain et variable de cette discipline, l'évaluateur de risques est toujours contraint de réaliser des choix. Mais ces choix doivent être décrits […]
Dans le cadre de l'aménagement de la ZAC Beaulieu, la ville de Caen (France) a confié à Solétanche Bachy des travaux de confortement de carrières souterraines. En remplacement des matériaux d'extraction habituellement utilisés dans ce type de chantier, un nouveau mortier, développé tout spécialement par Inertec à partir de mâchefers d'incinération d'ordures ménagères, a été injecté en carrières par pompage.Cette opération innovante a été soumise pendant toute sa durée à des contrôles très stricts, à la fois par un plan d'assurance qualité interne et par une commission de suivi, regroupant différents organismes de surveillance (Drire, Services Municipaux,...).En application des travaux français et européens de normalisation sur la détermination du comportement à long terme (norme expérimentale X30-407), une étude d'impact a été entreprise par Inertec, en collaboration avec l'Ademe. Les premiers résultats de l'étude, présentés ici, semblent montrer que la présence du mortier de mâchefers stabilisés dans les carrières aura un impact négligeable sur la qualité des eaux souterraines.Ces premiers résultats seront à comparer aux données recueillies sur site pendant plusieurs années, de façon à établir une validation fiable.
Les fines résultant du concassage de roches massives sont actuellement peu exploitées. Ce travail concerne les résidus de concassage de schistes briovériens. L'idée développée est leur valorisation sous forme de matériaux isolants. L'allégement a été obtenu par création d'une structure cellulaire grâce à un entraîneur d'air et par addition de granulats de bois. Différentes distributions granulaires ont pu être étudiées. L'analyse des performances mécaniques montre la possibilité d'un développement de ces matériaux sans séparation granulométrique.
Dans cet article, les tests Ceriodaphnia dubia 7 jours et Daphnia magna 21 jours, utilisables pour l'évaluation de l'écotoxicité des déchets, sont présentés. Les principales différences sont discutées et commentées, et montrent que le test C. dubia 7 jours est préférable au test D. magna 21 jours. Des résultats obtenus sur des lixiviats de déchets viennent confirmer ce fait.