Environnement, ingénierie & développement |
Avec ce quatrième numéro, Déchets, Sciences et Techniques achève sa première année d'existence. Au nom de la rédaction, je tiens à remercier très sincèrement tous ceux qui n'ont pas hésité à nous adresser des articles, qui plus est de qualité, comme en attestent les nombreux échos qui nous parviennent des lecteurs.Le plus difficile est toutefois à venir dans la mesure où c'est dans la durée que sera reconnue la réputation de la revue.En premier lieu, le pari de faire coexister à leur niveau d'expression le plus élevé des articles relatifs à un large spectre de disciplines scientifiques se doit d'être poursuivi car il représente la seule façon de rassembler des données exhaustives et validables sur le thème des déchets. Analystes, physicochimistes, biologistes, économistes, thermiciens, sociologues, complètement ou temporairement engagés dans des recherches sur les déchets sont, à ce titre, vivement encouragés à nous soumettre des textes afin d'élargir encore plus le panel des équipes publiantes.En second lieu, il apparaît que le champ d'exploration du problème des déchets ne se limite plus aux seules techniques de traitement et qu'il s'étend de façon notoire à des problématiques comme la relation entre le traitement des déchets et la santé, l'évaluation du comportement à long terme des matières solidifiées ou bien encore les outils de gestion des risques écotoxiques, […]
Dans cet article est décrit le développement d'outils et techniques dédiés à la supervision en temps réel des stations d'épuration d'effluents industriels, appliqués aux industries de traitement de surface. Quelques aspects d'un système expert temps réel pour la supervision et la détection des pannes dans une station d'épuration industrielle sont présentés. L'objectif de ce projet est de concevoir des outils d'information et d'aide à la décision en temps réel, afin d'améliorer le fonctionnement (sécurité, fiabilité, efficacité) des stations d'épuration.
Les déchets spéciaux du BTP ont été recensés au cours d'une étude réalisée par le CEBTP. En attente d'une prochaine classification des déchets au plan national, l'identification des déchets spéciaux a pu être établie à partir de la nomenclature des déchets dangereux (directive CEE). Les filières d'élimination et la nature des traitements en fonction de la spécificité des polluants sont décrites.
Les auteurs étudient la possibilité d'introduire des déchets argileux dans les bétons de bois au lieu du sable siliceux généralement utilisé. Ils montrent qu'avec une quantité de ciment relativement faible par rapport à celle qui est généralement utilisée dans les bétons de bois, on atteint des résistances mécaniques équivalentes sinon supérieures et que les performances thermiques ne sont pas altérées par le caractère hygroscopique de l'argile.
L'incinération des ordures ménagères avec production d'énergie occupe une place importante dans le traitement des déchets par les collectivités locales. Elle est appelée à se développer fortement au cours des prochaines années pour satisfaire aux objectifs de suppression des décharges brutes en 2002. En 1995, il existe 80 usines d'incinération d'ordures ménagères (UIOM), et une trentaine sont en construction ou en projet. Il est intéressant d'avoir des informations précises pour au moins trois raisons :- fournir aux gestionnaires de chaque usine des repères pour se situer par rapport à l'ensemble,- mettre à disposition des auteurs de projet les ratios techniques et économiques de base de cette activité,- présenter un bilan national de la récupération d'énergie sur l'incinération, à la fois en termes techniques et économiques, pour apprécier sa place actuelle et future dans le bilan énergétique du pays. Nous n'avions jusqu'à ce jour que très peu de données globales sur les performances techniques, énergétiques, et économiques des usines d'incinération d'ordures ménagères actuelles, ainsi que sur les projets en cours d'étude ou de construction. Amorce a pu combler cette lacune au cours de l'été 1995, en confiant à Sadrack Makon, stagiaire de l'École des Mines de Nancy, le soin de réaliser une enquête exhaustive sur les 80 usines en service et 23 projets […]
Cette étude propose une alternative fiable à la perte au feu. Plusieurs techniques analytiques spécifiques et les modes de préparation des échantillons sont testés pour des mâchefers d'UIOM Les méthodes d'oxydation par voie sèche, munies d'un détecteur sensible pour le dosage du C02 sont les mieux adaptées.
Dans le cadre du programme de recherche sur les mâchefers mené par le CREED, un chantier pilote a été réalisé à Briec (29) en octobre 1995. Il s'agit d'une chaussée de 1 800 m2 dont la couche de fondation contient des mâchefers d'incinération d'ordures ménagères en remplacement d'une grave naturelle. Les caractéristiques géotechniques ont été suivies depuis la production jusqu'à la mise en œuvre des mâchefers. De qualité suffisante pour une chaussée à faible trafic, aucune précaution particulière n'est à prendre lors de la mise en œuvre. Les paramètres environnementaux, contrôlés depuis la phase chantier, sont suivis sur 18 mois. Les premiers résultats montrent que la constitution des eaux de percolation est proche, pour les paramètres minéraux et organiques, des concentrations maximales admissibles dans l'eau potable.
La législation relative à la mise en décharge des mâchefers d'incinération de déchets industriels imposera dans un avenir proche la stabilisation de ces résidus comme préalable au stockage. Le procédé Tredi-ASH transforme par lixiviation chimique une fraction pondérale importante des scories traitées en résidus stables (70 à 95 % du poids sec). Les matières en suspension générées par le brassage mécanique (5 à 30 % du poids sec initial) sont séparées par filtration et peuvent être recyclées sur les unités d'incinération, en pré-neutralisation des eaux acides issues du lavage des fumées. Les métaux toxiques extraits dans les lixiviats sont traités par biosorption microbienne. Cette seconde partie du procédé fera l'objet d'un prochain article.
Les champignons filamenteux font preuve de potentialités intéressantes pour la dépollution des sols pollués par des polluants organiques. Cet article présente tout d'abord les principales propriétés fongiques avantageuses en dépollution, puis les domaines de recherche à développer, et enfin les premiers résultats obtenus par les auteurs.
Les tests de lixiviation sont essentiels dans l'évaluation environnementale des déchets stabilisés. Des études sur leur interprétation ont été menées afin de développer les outils de modélisation visant à prédire le comportement à long terme des déchets solidifiés.
L'extraction industrielle de métaux à partir de minerais par biolixiviation met à profit la faculté d'oxyder le fer de Thiobacillus ferrooxidans. L'oxydation du fer fait intervenir une chaîne de transfert d'électrons localisée dans le périplasme de la cellule. La caractérisation des protéines d'oxydoréduction impliquées, la détermination de leur rôle physiologique et les techniques du génie génétique pourront permettre d'améliorer le processus de biolixiviation.
La caractérisation des boues résiduaires urbaines de Marseille montre la présence de phases minérales dominantes : calcite et quartz, de phases en traces : oxydes de fer et fer amorphe provenant du coagulant (FeCl3) et de matières organiques. La spéciation des métaux lourds (Cd, Cr, Cu, Ni, Pb, Zn) des boues montre que les carbonates, les oxydes de fer et la matière organique sont les phases porteuses de ces métaux et assurent leur piégeage au cours du traitement d'épuration.