N°58 - Avril 2010


1. Caractérisation du plomb par la méthode d’échantillonnage aléatoire dans un dépôt de résidus miniers et un fossé routier adjacent à Capelton (Estrie, Québec)

Hubert Cabana ; Isabelle Careau ; Dominic Poulin ; Roland Leduc.
Le but de cette étude est de caractériser le plomb (Pb) dans le matériau de surface d’un dépôt de résidus miniers de cuivre et de scories, ainsi que l’eau et le matériau de fond d’un fossé routier adjacent. L’échantillonnage du matériau du fond du fossé s’effectue selon la méthode systématique aléatoire. Les résultats montrent une concentration moyenne de 2 726 mg kg-1, dépassant très largement le niveau 1 (170 mg kg-1) des critères canadiens de qualité des sédiments et le critère C québécois (1 000 mg kg-1) de qualité des sols. L’échantillonnage du dépôt de résidus s’accomplit en adaptant la méthode aléatoire simple aux particularités du site. Les résultats donnent une concentration moyenne de Pb de 2543 mg kg-1, ce qui dépasse le critère C québécois des sols. Le matériau de fond du fossé et l’horizon supérieur du site sont fortement contaminés au Pb.

2. Etude pour une gestion durable des déchets ménagers de la ville de Batna (Algérie)

Linda Sefouhi ; Mahdi Kalla ; Leila Aouragh.
Conséquence de notre mode de vie, les déchets ne cessent de croître en quantité, en complexité, voire en nocivité. Une prise de conscience conduit les pouvoirs publics et l’ensemble des partenaires concernés (industriels, collectivités locales et pouvoirs publics notamment) à mettre en place des politiques pour une meilleure gestion des déchets, en cherchant à maîtriser les impacts environnementaux et sanitaires sur toute la chaîne allant de leur production à leur élimination.Cette étude est centrée sur les déchets ménagers et assimilés dont le ramassage relève du service public (responsabilité de la commune). Alors que, pour l’essentiel, ces déchets sont mis en décharge, ils pourraient être en grande partie recyclés.En Algérie, la gestion des déchets ménagers solides s’inscrit dans un schéma assez sommaire, allant de la production des déchets à leur regroupement sur un site de décharge ; c’est, entre autres, le cas de la ville de Batna. Notre étude a porté d’abord sur une caractérisation des déchets ménagers produits, pour proposer un type de traitement adéquat (recyclage, compostage, incinération ou enfouissement sanitaire), cela dans une perspective d’un développement durable.

3. Valorisation des boues de traitement des eaux usées d’une unité laitière par compostage aérobie

B. Bihaoui ; M. Rihani ; M. Mountadar ; D. Malamis ; M. Loizidou ; O. Assobhei.
Les boues générées par les stations d’épuration des eaux usées des industries agroalimentaires constituent une source importante de matière organique et d’éléments fertilisants. L’épandage direct peut présenter des risques pour l’environnement. Le présent travail concerne le recyclage des boues secondaires d’une unité industrielle laitière par un traitement de compostage aérobie dans un bioréacteur en mélange avec des sous-produits agricoles (paille, feuilles et collets de betterave à sucre). L’évolution de la température témoigne du bon déroulement du compostage qui aboutit au bout de quatre semaines à :— i. une inactivation des germes pathogènes testés (coliformes fécaux et streptocoques fécaux) et une réduction de plus de 99 % des œufs d’helminthes ;— ii. une minéralisation importante de la matière organique qui permet une réduction de 75 % du C organique total et un rapport C/N au niveau du compost final de l’ordre de 8 ;— iii. des teneurs élevées en macroéléments P2O5, K2O, CaO, MgO, Na2O respectivement de l’ordre de 3 ; 1,6 ; 6,8 ; 3 et 4 en % MS ;— iv. de faibles teneurs en éléments traces métalliques maintenues dans les limites des normes préconisées pour une utilisation en agriculture.

4. Procédé pour la réduction de la charge polluante du lixiviat de la décharge contrôlée de la ville de Fès

Yassine Ez Zoubi ; Mohamed Merzouki ; Laila Bennani ; Abdelhakim El Ouali Lalami ; Mohamed Benlemlih.
Ce travail porte sur l’étude de l’évolution des paramètres chimiques et microbiologiques du lixiviat de la décharge contrôlée de la ville de Fès avant et après traitement chimique et biologique. La caractérisation du lixiviat brut a montré une forte pollution organique. En effet, la concentration moyenne de la DCOt est de 5,32 104 mg/l et de la DBO5 est de 2 104 mg/l. La concentration des MES varie autour de 5 500 mg/l, tandis que les concentrations en ammonium, nitrate et nitrite varient autour de 2,4 mg/l, 11,3 et 3 mg/l respectivement.L’analyse des germes de pollution fécale du lixiviat brut a montré la présence de forte concentration en coliformes totaux (CT) d’une valeur moyenne de 6,28 106 UFC/ml, tandis que les concentrations moyennes des coliformes fécaux (CF) et des streptocoques fécaux (SF) sont de 1,39 105 et 6 106 respectivement.Les résultats de la caractérisation physico-chimique et microbiologique du lixiviat coagulé par le chlorure ferrique ont montré une légère diminution de la DCOt et la DBO5 avec des valeurs moyennes de 42 000 et 14 200 mg/l respectivement. Les MES sont diminuées à la moitié après le traitement physico-chimique. Pour les paramètres microbiens, le traitement physico-chimique a baissé la concentration des CT à 7,08 105 UFC/ml, les CF à 2,37 104 UFC/ml et les SF à 7,6 105 UFC/ml, avec des taux d’abattement de 88,8 %, 82,94 % et 87,35 % respectivement. Le traitement par le système combiné a donné des […]

5. Caractérisation et prétraitement du lixiviat de la décharge de la ville d’Azemmour

N. El Bada ; O. Assobhei ; A. Kebbabi ; R. Mhamdi ; M. Mountadar.
Les lixiviats de décharge sont des eaux usées complexes et fortement polluées résultant de la percolation de l’eau de pluie à travers les déchets solides, mais également de processus biologiques, physiques et chimiques ayant lieu au sein même de la décharge. Ces lixiviats contiennent de grandes quantités de matières organiques et inorganiques et ils doivent impérativement être traités avant d’être rejetés dans l’environnement. En raison des exigences croissantes des normes de rejet et de la stabilisation des lixiviats au cours du temps, des nouvelles techniques ont fait leur apparition dans ce domaine, telles que les procédés membranaires, les procédés biologiques et les procédés physico-chimique. Toutefois, l’efficacité de ces procédés à l’échelle industrielle est limitée, principalement à cause de la forte charge polluante du lixiviat concerné. Un prétraitement approprié est nécessaire pour surmonter ces limitations. Pour cette raison notre travail présente une étude comparative de trois produits de précipitation (Ca(OH)2, CaCO3 et NaOH) permettant de réduire la charge polluante et surtout la pollution métallique des lixiviats. Les résultats obtenus montrent un abattement très net de la pollution métallique. Cependant, on note une réduction notable mais insuffisante de la pollution organique. Ainsi, le traitement biologique peut s’appliquer en absence de toxicité du lixiviat. Il ressort de cette étude que la chaux est […]

6. Problématiques du chrome et du plomb dans les lixiviats des décharges publiques des villes de Mohameddia et de Fès

S. Souabi ; K. Touzar ; H. Chtioui ; F. Khalil ; Kh. Digua ; M. Tahiri.
Cette étude porte sur l’évaluation des rejets de chrome et plomb dans les lixiviats produits par les décharges des villes de Mohammedia et de Fès. Les lixiviats présentent une importante concentration en chrome qui peut atteindre 5 mg/l dans le cas de la ville de Mohammedia et 9 mg/l pour la décharge de Fès. Le Pb atteint 2,1 mg/l pour le lixiviat de la décharge de Fès et 0,7 mg/l pour celle de Mohammedia. Par ailleurs, les concentrations en Cr et en Pb détectées dans les sédiments prélevés au niveau de la rivière Oued El Maleh. (décharge de Mohammedia) atteignent 0,7 mg/g. Les sédiments prélevés près de la décharge de Fès contiennent également des concentrations importantes en Cr et Pb. Ceci témoigne d’une pollution en métaux lourds provenant des décharges de Mohammedia et de Fès.Dans le cas de la décharge de Mohammedia, l’analyse du Cr et du Pb en amont et en aval de la rivière montre sa contamination, conséquence de la décharge. En outre, une étude de la bio-accumulation du chrome par deux espèces de poissons (Mugil cephalus et Diplodus sargus) pêchés à l’embouchure de l’Oued El Maleh montre que l’accumulation est fonction de chaque espèce de poisson et du type d’organe analysé.L’étude de l’impact du rejet de lixiviat sur les eaux prélevées sur les puits de la ville de Mohammedia proches ou loin de la décharge a aussi montré une contamination au Pb.