Environnement, ingénierie & développement |
Le devenir des sédiments issus de l'assainissement pluvial est une préoccupation forte des gestionnaires de bassins et voiries. En effet, ces résidus représentent des volumes importants et sont fréquemment pollués. Leur gestion constitue donc un réel enjeu économique et environnemental. Les études antérieures mettent en évidence une contamination par les métaux lourds, les hydrocarbures et les HAP avec des teneurs supérieures aux valeurs de référence pour les sols pollués. Cependant, les résultats sont contradictoires quant à la localisation de ces polluants. L'étude de traitabilité réalisée en laboratoire montre que les polluants organiques et inorganiques sont majoritairement présents au niveau des particules fines. Ces particules sont ≪ libres ≫ et facilement séparables par tri granulométrique, ou agglomérées et nécessitent alors une étape supplémentaire d'attrition pour permettre leur désagrégation et leur séparation granulométrique. Le protocole mis au point a permis, après optimisation des différents paramètres opératoires, de concentrer les polluants au sein des particules fines (< 80 μm) et de dépolluer jusqu'à 75 % de l'échantillon brut. Ces résultats ont débouché sur la conception d'une unité pilote mise au point selon le principe établi en laboratoire, tout en respectant les contraintes techniques et économiques actuelles. Les sédiments valorisables devront répondre à un cahier […]
This paper presents the issue and the methodology of an ongoing competitive and territorial intelligence approach of the industrial and harbour area of Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône, France). It aims knowing this territory, to make it more competitive, while respecting the populations and the environment.The originality of the method is to use the industrial ecology approach as a tool for the competitive intelligence. The first results show that industrial ecology and competitive intelligence are complementary tools to support the sustainable development of an industrial area.
The United Kingdom has opted for a very original solution to implement the EU packaging waste directives. In comparison with continental schemes, the British system is very decentralised. In particular, individual packaging users fulfil their recycling obligations by buying packaging recovery notes (PRN) on a market.This paper describes the UK scheme and seeks to assess its economic efficiency. The assessment is carried out in a comparative way, taking the French system as a reference. Our results are contrasted. On the negative side, the UK PRN system suffers from high administrative costs due to its complexity. In addition, PRN prices appear to be very volatile, thereby hindering the devising of long-term waste prevention strategies by packaging users and producers. The fact that municipalities are also constrained by recycling objectives introduces distortions that increase aggregate packaging recycling costs. On the positive side, the British system assigns the main responsibility onto retailers — as compared to pack fillers in France. Economic analysis suggests that this choice is relevant given that this level of the packaging chain enjoys market power vis-à-vis upstream producers.
Réguler la mise en décharge : pourquoi ? comment ?Une évaluation environnementale des modes de gestion des déchets est nécessaire pour justifier leur hiérarchisation, et en particulier la place à accorder à la mise en décharge. Cependant, des incertitudes scientifiques, et dès lors des controverses, demeurent.Au-delà d'un repérage et d'une quantification des impacts environnementaux en termes physiques, le passage à une évaluation monétaire comporte des difficultés supplémentaires ; à ce sujet, un aperçu de l'état de l'art est fourni.Des enjeux importants s'attachent à une évaluation monétaire : elle permet (ou permettrait) une agrégation des divers impacts et ouvre la voie (selon le langage des économistes) à une ≪ internalisation de ces externalités ≫, en utilisant non seulement des instruments règlementaires mais surtout des instruments économiques, notamment la taxation.Des interrogations demeurent sur la taxation ≪ optimale ≫. En pratique, divers pays (dont la France) ont recours à cet instrument, avec des niveaux de taxation très variables. De plus, suite à la directive européenne sur la mise en décharge, le Royaume-Uni expérimente un système d'échange de droits relatifs aux déchets biodégradables, pour s'efforcer de conjuguer efficacité et efficience économique (c'est-à-dire atteindre les objectifs fixés au moindre coût).
Ce travail s'inscrit dans le cadre de l'étude d'impact sur l'environnement de la décharge municipale de la ville d'El Jadida, en particulier sur la nappe phréatique qui circule à faible profondeur (10 à 20 m avec un minimum de 0,9 m) sous un sol perméable.L'analyse des lixiviats générés par cette décharge a montré qu'il s'agit d'un percolat à forte charge polluante minérale, organique et métallique (chlorures : 5 680 mg/l, sulfates : 1 823 mg/l, DCO : 1 005 mg/l, chrome : 156 μg/l et cadmium : 34 μg/l).L'étude physico-chimique des eaux de puits de la région révèle une importante dégradation de la qualité de la nappe sous-jacente. En effet, des conductivités électriques (en moyenne de 8 mS/cm) très corrélées à des teneurs élevées en chlorure (2 000 mg/l) et en sulfates (1 200 mg/l) sont fréquentes au niveau des puits, surtout de ceux situés à proximité et au niveau de la décharge. Ceci indique une forte contamination des eaux de ces puits par les lixiviats. Pour ce qui est de la charge organique et métallique (pratiquement négligeable dans les eaux souterraines naturelles), des teneurs anormalement élevées (210 mg/l en DCO, 21 mg/l en DBO5, 20 μg/l en cadmium, 70 μg/l en chrome, 80 μg/l en nickel) ont été observées, principalement dans les puits situés au sein, à proximité et à l'aval de la décharge, dans le sens d'écoulement de la nappe.