Auteurs : Amina Chofqi ¹; Abdelkader Younsi ¹; El Kbir Lhadi ¹; Jacky Mania ^2,3; Jacques Mudry ⁴; Alain Véron ⁵

• 1 Faculté des Sciences [El Jadida. Maroc]
• 2 Laboratoire de Mécanique de Lille - FRE 3723
• 3 Ecole Universitaire d'Ingénieurs de Lille
• 4 Laboratoire Chrono-environnement (UMR 6249) [LCE]
• 5 Europôle méditerranéen de l'Arbois

Ce travail s'inscrit dans le cadre de l'étude d'impact sur l'environnement de la décharge municipale de la ville d'El Jadida, en particulier sur la nappe phréatique qui circule à faible profondeur (10 à 20 m avec un minimum de 0,9 m) sous un sol perméable.L'analyse des lixiviats générés par cette décharge a montré qu'il s'agit d'un percolat à forte charge polluante minérale, organique et métallique (chlorures : 5 680 mg/l, sulfates : 1 823 mg/l, DCO : 1 005 mg/l, chrome : 156 μg/l et cadmium : 34 μg/l).L'étude physico-chimique des eaux de puits de la région révèle une importante dégradation de la qualité de la nappe sous-jacente. En effet, des conductivités électriques (en moyenne de 8 mS/cm) très corrélées à des teneurs élevées en chlorure (2 000 mg/l) et en sulfates (1 200 mg/l) sont fréquentes au niveau des puits, surtout de ceux situés à proximité et au niveau de la décharge. Ceci indique une forte contamination des eaux de ces puits par les lixiviats. Pour ce qui est de la charge organique et métallique (pratiquement négligeable dans les eaux souterraines naturelles), des teneurs anormalement élevées (210 mg/l en DCO, 21 mg/l en DBO5, 20 μg/l en cadmium, 70 μg/l en chrome, 80 μg/l en nickel) ont été observées, principalement dans les puits situés au sein, à proximité et à l'aval de la décharge, dans le sens d'écoulement de la nappe.