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Cet article présente les conclusions d'une étude socio-anthropologique menée auprès d'un public d'élus locaux, de membres d'associations et de particuliers de la région lyonnaise, dans le cadre d'une commande de l'association Record (« RÉseau COopératif de Recherche sur les Déchets ») sur le thème de la communication sur les déchets industriels.Cette étude visait à évaluer le niveau de connaissance du vocabulaire de la classification et de la gestion des déchets, mais également à analyser les représentations sociales des déchets industriels par des publics non spécialistes. Les conclusions présentées ici situent le problème de la communication sur les déchets industriels à différents niveaux : linguistique, social, politique et culturel.
Par des exemples concrets sur un département, on voit que les déchets ménagers et assimilés ne sont pas aussi banals qu'on pourrait le penser. Leur dispersion dilue les rejets, mais s'accompagne souvent d'une absence de traitement et accroît alors les risques pour la santé et l'environnement. Cette dispersion concerne autant les produits d'origine que les déchets qui en découlent.
Les flux d'appareils électroménagers en fin de vie sont susceptibles d'être estimés :• soit par voie directe : quantification des flux de déchets correspondants collectés ou/et traités,• soit par voie indirecte, suivant deux méthodes :- connaissance des ventes d'appareils neufs et estimation de leur durée de vie,- confrontation des états successifs du parc.L'article examine les avantages et les limites ou contraintes de ces différentes méthodes et fournit des résultats quantitatifs obtenus par voie indirecte.
Le procédé Tredi-ASH est une technique de détoxication des mâchefers d'incinération de déchets industriels qui transforme par lixiviation chimique une fraction pondérale importante (70 à 95 % du poids sec) des scories traitées en résidus stables. Ce procédé permet de réduire conséquemment le volume de déchet à mettre en décharge, tout en satisfaisant à l'exigence de stabilisation de ces résidus comme préalable au stockage, et ce, sans transfert de pollution. La première étape du procédé relative au traitement des mâchefers a été décrite dans un précédent article (Venditti et al., 1996). Ce nouvel article concerne la seconde étape du procédé Tredi-ASH, c'est-à-dire le traitement des lixiviats chargés en métaux lourds par biosorption. Au terme du traitement des lixiviats, les biomasses chargées en polluants peuvent être régénérées ou réduites en cendres.
L'équivalence mathématique entre l'homogénéité d'une matière et l'unicité des résultats expérimentaux obtenus lors de la répétition de l'essai avec différents échantillons fait que l'étude de l'échantillonnage ne se pose que si la matière est hétérogène pour la propriété étudiée. C'est ainsi que l'échantillonnage du mâchefer de déchets industriels du centre de Trédi (Strasbourg) se pose pour la teneur et la lixiviation et ne se pose pas pour le traitement par recristallisation et la lixiviation de ce mâchefer recristallisé dans les conditions des essais.
Pour cette étude, un grand nombre de tests de lixiviation a été réalisé sur un même mâchefer d'incinération d'ordures ménagères. La qualité de l'échantillonnage est essentielle. Malgré de grandes précautions, la répétabilité de la totalité de l'opération (échantillonnage, test de lixiviation, analyse) n'est pas suffisante vis-à-vis de certains paramètres chimiques quand on applique strictement la norme Afnor X-31 210 (concassage à 4 mm).
La gestion des déchets, de leur production à leur élimination, est devenue pour nos sociétés modernes une préoccupation majeure. La réglementation relative à l'élimination des déchets est cependant ancienne : la loi du 15 juillet 1975 stipulait « toute personne qui produit ou détient des déchets (...) est tenue d'en assurer ou d'en faire assurer l'élimination ». L'action des pouvoirs publics s'est orientée dans un premier temps vers l'élimination des déchets des ménages, puis vers celle des déchets dangereux de l'industrie. De par leur spécificité, les déchets de chantier du bâtiment, évalués à 25 millions de tonnes par an, ne s'inscrivant dans aucune de ces catégories ont été trop souvent oubliés, mettant les entreprises de bâtiment dans des situations inconfortables : fermeture de décharges communales, problèmes pour trouver des lieux d'élimination, mais aussi et surtout risques d'augmentation importante des coûts d'élimination pouvant atteindre 1 à 6 % du chiffre d'affaires selon les professions. Dans ce contexte défavorable, les professionnels du bâtiment et leur organisation se mobilisent pour permettre la réalisation de structures de gestion afin d'éliminer les déchets du bâtiment à un coût optimisé.
Les Chantiers Verts, lancés par le PCA et suivis par le CSTB, sont des expérimentations de construction et réhabilitation, visant à réfléchir à la réduction à la source des déchets, l'optimisation de leur valorisation et l'organisation de leur tri sur le chantier. Voici des exemples de solutions testées.
La présence en décharge de classe Ill de déchets de démolition contenant du plâtre est essentiellement susceptible de provoquer une augmentation de la quantité de sulfates présente dans les lixiviats. Ces lixiviats peuvent ensuite s'infiltrer dans le substratum de la décharge et être entraînés, le cas échéant, à distance dans une nappe phréatique sous-jacente et la polluer ainsi partiellement. L'impact de ce phénomène a été quantifié par modélisation hydrogéologique du transport conservatif des sulfates dans les formations géologiques. Le second effet principal lié à l'augmentation des concentrations en sulfates dans les lixiviats pourrait résider dans des interactions géochimiques entre les eaux de percolation chargées en sulfates, le terrain encaissant et les eaux souterraines. Une modélisation géochimique permettant de préciser ces interactions a donc également été entreprise.
Les sols argileux pollués par des molécules organiques posent problème pour tout traitement de dépollution biologique en voie statique, car, par nature, les transferts des réactifs et des produits de réaction entre la phase solide et la phase liquide ou gazeuse sont fortement limités. Le concept du traitement dynamique en réacteur agité permet d'envisager de pallier ces obstacles et donc d'envisager favorablement de traiter ces sols.
L'arrêté promulgué en 1982 interdisant l'utilisation du tributylétain (TBT) dans les peintures antisalissures pour les bateaux de moins de 25 mètres et les structures immergées n'a pas fait totalement disparaître du milieu marin ce biocide à haut risque pour le biotope. Durablement fixé aux vases et aux sédiments, il est susceptible d'être libéré dans l'eau au cours de travaux de génie civil, tels que les dragages. Les résultats d'une étude analytique effectuée au cours du dragage du port d’Audenge montrent que la technique employée, basée sur une oxydation et une exposition à la lumière des boues au moyen d'une série de bassins de décantation, permet de réaliser une décontamination efficace des rejets.