A. Koanda ; R. Bayard ; P. Naquin ; G. Jean ; F. Bévalot et al. - Co-compostage de résidus solides de toilettes sèches mobiles en présence de déchets verts

eid:7815 - Environnement, Ingénierie & Développement, 1 novembre 2014, N°68 - Novembre 2014 - https://doi.org/10.4267/dechets-sciences-techniques.183
Co-compostage de résidus solides de toilettes sèches mobiles en présence de déchets vertsArticle

Auteurs : A. Koanda 1; R. Bayard ORCID2; P. Naquin 1,3; G. Jean 3; F. Bévalot 4; C. Bottinelli 4; R. Gourdon ORCID2

  • 1 Laboratoire de Génie Civil et d'Ingénierie Environnementale
  • 2 Déchets Eaux Environnement Pollutions
  • 3 CEFREPADE
  • 4 Laboratoire LAT LUMTOX

Parmi les techniques de gestion et de traitement des excrétas solides et liquides humains, les toilettes à litière biomaîtrisée (TLB) ou toilettes sèches (TS) offrent une solution alternative aux systèmes utilisant l’eau. En fort développement dans les pays scandinaves, le principe des TS est de collecter les urines et les fèces, mélangées à un absorbant solide. La filière TS présente l’avantage de permettre la valorisation directe après compostage, sans besoin de déshydratation, des excrétas humains en tant qu’amendement organique pour l’agriculture. Cependant il existe encore peu de retours d’expériences scientifiques permettant de déterminer les conditions optimales de traitement de ces résidus au cours d’un compostage, afin de se conformer aux exigences de qualité et d’innocuité des composts.La présente étude s’intéresse plus particulièrement aux toilettes sèches mobiles (TSM) et considère l’option d’une filière de co-compostage de résidus de TSM avec des déchets d’origine végétale. L’objectif expérimental était l’étude de leur biodégradabilité en conditions aérobies lors d’essais de compostage en pilotes de laboratoire avec ou sans ajout de déchets verts en différentes proportions. Réalisée sur des résidus de TSM collectés en France lors d’un festival de musique, l’étude a permis de mettre en évidence l’absence d’agents pathogènes dans les échantillons après 6 mois de stockage en cuves non aérées et leur bonne biodégradation en conditions de compostage en présence de déchets verts. La mise en évidence de plusieurs micropolluants médicamenteux (anti-inflammatoires non stéroïdiens, antalgiques, antibiotiques, hormones etc.) et stupéfiants (famille des opiacés, des cocaïniques, des amphétaminiques, et cannabinoïdes) a conduit à s’intéresser à leur devenir dans les essais de co-compostage. Les résultats obtenus après 3 semaines de compostage révèlent la biodégradation significative (plus de 75 %) de plus des 2/3 des micropolluants pharmaceutiques (MPP) analysés (diclofenac, Kekétoprofène, ciprofloxacine, paracétamol, propanolol, éconazole et ibuprofène) ainsi que pour les stupéfiants analysés tels que la morphine, l’amphétamine et la MDMA (MéthylèneDioxyMéthAmphétamine ou ecstasy). Cependant certaines molécules présentent des caractères de persistance dans les résidus étudiés ; c’est le cas de l’acide salicylique, de l’érythromycine, de la kétamine, de la norkétamine, du tramadol et de la MDA (méthylène dioxyamphétamine), un produit de dégradation de la MDMA.


Volume : N°68 - Novembre 2014
Publié le : 1 novembre 2014
Importé le : 29 juillet 2021
Mots-clés : composting,drugs,dry toilet residues,green waste,indicators of stability,maturity,mobile dry toilets,pathogenic agents,pharmaceutical micropollutants,respiration,agents pathogènes,compostage,indicateurs de stabilité,maturité,micropolluants pharmaceutiques,respiration,stupéfiants,toilettes sèches,toilettes sèches mobiles,[SDE.IE]Environmental Sciences/Environmental Engineering

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