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Cette étude a été réalisée avec des ordures ménagères semi-synthétiques compactées dont on a fait varier la teneur en matière organique, le taux d'humidité et les conditions d'aération afin de simuler le stockage en balles compactées enrubannées imparfaitement étanches à l'air. Les résultats montrent une biodégradation très faible. Pendant les deux mois et demi de l'étude, la température n'a pas varié, fluctuant de 1 ou 2 °C autour de la température de la pièce climatisée (27 à 31 °C). La production maximale de biogaz a été de 29,3 l/kg de matière organique (MO) pour l'essai réalisé avec 50 % d'humidité et 25 % de matière organique, et la minimale a été 8,5 l/kg de MO dans l'essai réalisé avec 40 % d'humidité et 45 % de MO. Une biodégradation anaérobie complète de la matière organique aurait conduit à une production proche de 292 l/kg de MO. La relativement forte quantité d'acides gras volatils à la fin des essais montre qu'après deux mois et demi, l'évolution biologique est restée bloquée au niveau de la phase d'acidogenèse. La production de méthane ou d'H2S n'a été détectée dans aucun des essais pendant deux mois et demi.Il ressort de tous ces essais que la mise en balles enrubannées est une bonne méthode pour le stockage d'ordures ménagères, si l'objectif est de diminuer temporairement l'évolution biologique du déchet. La très faible activité biologique semble liée à l'acidification du milieu causée par l'accumulation d'acides gras volatils formés durant les premiers jours d'incubation par des micro-organismes anaérobies facultatifs, en condition d'anoxie.