Environnement, ingénierie & développement |
Cet article fait suite à la présentation de la méthodologie de comptabilité des emplois de gestion des déchets ménagers, montrant que c'est l'accroissement du taux de valorisation matière qui « tire » l'emploi de gestion des déchets ménagers. La méthode appliquée à un territoire fictif de 100 000 habitants intègre ici les coûts d'exploitation, dont les coûts de main d'œuvre. La modernisation des systèmes de gestion de déchets entraîne une charge financière supplémentaire pour les collectivités. Sur la base des simulations référentielles, calculées sur la base de paramètres marchands standardisés, sont ensuite introduites des hypothèses complémentaires de statut d'emploi et de postes en emplois aidés. Le bouclage macro-économique des simulations n'est pas réalisé, dans la mesure où de nombreuses incertitudes méthodologiques pèsent sur ce type d'exercice. La démarche consiste à rapporter les créations d'emploi aux coûts pour les principaux acteurs : les usagers, les opérateurs du service (publics ou privés), la collectivité nationale. Afin de comparer leurs incidences relatives sur la solvabilisation des activités, les aides et subventions spécifiques au secteur des déchets ménagers (soutien FMGD, dispositif Eco-Emballages), et les aides et subventions à l'emploi sont intégrées en dernier ressort. Les simulations indiquent que les aides à l'emploi tendent à prendre une part presque aussi importante que l'activation du principe pollueur-payeur dans le financement des politiques déchets, notamment pour les étages techniques concernés par les stratégies de valorisation matière.