Environnement, ingénierie & développement |
Dans le précédent numéro (n° 14), Serge Lambert évoquait, avec des documents d'archive à l'appui, le rôle des fumées d'usine dans la publicité au temps des « pollutions bienfaisantes ». Cela m'a rappelé qu'il m'avait confié, il y a quelques mois, les copies de numéro de L'Illustration en date du 26 mars et du 21 mai 1898, qui relatait des débats techniques au sein du Conseil municipal de la ville de Paris. On y découvre avec étonnement, à propos des ordures ménagères, que des traitements comme le broyage, l'action de la vapeur, l'incinération, voire même la distillation agitaient déjà le microcosme des « rudologues » et je ne peux résister à l'envie de vous inciter à lire les quelques paragraphes ci joints.Cette lecture aura au moins le mérite de nous rappeler avec quelle prudence il faut utiliser des mots comme « innovation », « procédé révolutionnaire »,... qui trop souvent accompagnent notre développement technologique dans l'ignorance de l'histoire des sciences. On y découvre aussi à quel point était ancrée la volonté de valorisation des déchets ou bien encore la faible part des préoccupations sanitaires au cœur de nos débats actuels. Les chiens posaient aussi des problèmes aux responsables municipaux, mais à l'époque il s'agissait des « chiens errants ».