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La daya Z3 est un champ d’une dizaine d’hectares soumis à l’épandage des eaux usées brutes de la ville de Zemamra (Maroc). Ceci constitue un risque potentiel pour le sol et la nappe phréatique. Des caractérisations du sol ont été effectuées au cours de l’année 1995/96. Le sol d’épandage ne recevait à cette époque, marquée par une sécheresse, que les eaux usées de la ville. Les eaux usées de la ville de Zemamra sont un mélange d’eau usée domestique, d’une partie des rejets d’une sucrerie, des eaux pluviales et des eaux d’un abattoir. L’effluent apporte une charge polluante importante au niveau de la daya Z3 ; soit 512 kg/j en DCO, 207 kg/j en DBO5, 227 kg/j en MES, 55,8 kg/j en NTK et 14,3 kg/j en Pt. Ces charges augmentent particulièrement pendant la campagne sucrière (du début mai à la mi-juillet). En effet l’égout de la ville reçoit en cette période une partie des rejets de la sucrerie. En comparant la qualité physico-chimique du sol de la daya Z3 à celle d’un sol témoin (sol situé à proximité du champ d’épandage et qui ne reçoit pas les eaux usées) et d’autres sols non contaminés, on constate que les teneurs en sels et en métaux lourds sont plus élevées dans le sol de la daya. Ceci est dû à une accumulation de sels et de métaux suite à l’épandage continu des eaux usées brutes. D’ailleurs, la conductivité électrique (CE) du sol de la daya Z3 accuse des valeurs élevées allant de 7,7 à 8,1 ms/cm, ce qui peut qualifier ces sols de salins. La CE du sol pris comme témoin ne dépasse pas 1,2 ms/cm.