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Il y a exactement 6 mois se déroulait en 2001 à Orléans, un colloque sur les mâchefers d’incinération d’ordures ménagères (MIOM) organisé conjointement par l’Ademe et le BRGM : « MIOM 2001 : Quel avenir pour les MIOM ? ».Lancée au cours d’une discussion avec le professeur Alain Navarro de l’INSA de Lyon en 1999, l’idée du colloque est née du constat qu’il n’existait pas encore d’état de l’art sur les MIOM et que cette manifestation apporterait une première réponse. L’organisation de ce colloque en 2001 était d’autant plus opportune qu’elle se situait à une période clé de l’évolution de la réglementation : le passage de la circulaire mâchefer (circulaire ministérielle de mai 1994, DPPR/SEI/BPSIED n° 94-IV-1), dont l’utilisation est aujourd’hui étendue à la majorité des résidus de procédés thermiques (RPT), à une circulaire (en cours de rédaction) qui aura pour objectif de définir puis réglementer un usage et une déontologie pour tous les RPT.Le succès indéniable de cette manifestation, 210 inscrits, de toutes les communautés (industriels de l’incinération et des travaux publics, élus, personnel des services techniques de l’Etat et des collectivités territoriales, universitaires, membres d’instituts de recherches, d’organisations non gouvernementales…), montre le besoin de communication et d’échanges autour de cette thématique sensible. Mais, la dynamique entraînée par une telle manifestation ne doit pas en rester là, elle doit servir de tremplin pour faire remonter les acquis et les besoins de R&D pour une consolidation de la connaissance autour des MIOM. Cette connaissance, nécessaire pour une valorisation encore plus sécurisée dans le cadre d’une politique de développement durable, devrait à brève échéance, être formalisée par la rédaction collégiale d’un véritable « Etat de l’art » qui pourrait fournir un « vade-mecum » utile à toute personne ayant à aborder ce matériau. En outre, l’élan donné par une telle manifestation devrait aussi, être utilisé, pour organiser d’autres manifestations concernant la synthèse de la connaissance pour d’autres familles de déchets. Ainsi le passage de « la circulaire mâchefer » à une « circulaire RPT » peut être l’occasion de l’ouverture d’un débat national à tous les RPT.Les enseignements de MIOM 2001 étant trop riches pour être tous repris dans ce court éditorial, le zoom sera porté sur le côté recherche du colloque qui constitue l’ossature majeure des travaux nécessaires pour l’évaluation des modèles de sûreté autour de l’utilisation en scénario : connaissance physico-chimique du matériau, modélisation et prédiction.