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La biodégradation peut être considérée comme une méthode efficace et économique face aux problèmes de contamination des sols par les hydrocarbures. Dans ce travail il s’agit d’étudier la faisabilité de cette technique pour quatre sols, qui se trouvent particulièrement touchés par ce problème, vis-à-vis de trois hydrocarbures largement utilisés. L’étude expérimentale de la biodégradation des hydrocarbures dans le sol a montré que plusieurs facteurs interviennent dans ce phénomène. Le taux de biodégradation de ces composés est lié simultanément au type d’hydrocarbure, à la nature de la matrice solide, à la concentration initiale en hydrocarbures du sol contaminé et enfin à la disponibilité des substances organiques dans le milieu contaminé.Ainsi, pour un même type de sol, l’essence est la famille d’hydrocarbures la plus biodégradable avec un taux de biodégradation de 50 % suivie par le gazole (33 %) et le fioul (17,6 %) par rapport à la masse d’hydrocarbures non évaporés. Les sols argileux sont les plus défavorables pour le traitement d’une pollution pétrolière par biodégradation. Les taux de biodégradation les plus faibles ont été enregistrés sur ces sols.Le suivi du développement des populations bactériennes en fonction du temps a permis de définir une période de temps optimale pour achever un traitement par biodégradation d’un sol contaminé par des hydrocarbures.