Environnement, ingénierie & développement |
Dans le cadre d’un programme de recherche portant sur la faisabilité de la valorisation de résidus de procédés thermiques en BTP, nous avons étudié l’impact sur les milieux aquatiques de l’utilisation de MIOM en sous couches routières. Pour cela, nous avons choisi de travailler sur des algues unicellulaires, maillon de base des chaînes trophiques. Nous avons testé des lixiviats de mâchefers issus de collecte traditionnelle et issus de collecte sélective, chacun des deux étant étudié « frais » ou après carbonatation artificielle. Lorsque les mâchefers sont testés frais, qu’ils proviennent d’une collecte traditionnelle ou sélective, nous avons constaté une inhibition de la croissance algale et de l’activité enzymatique phosphatase alcaline (APA) de Chlorella vulgaris. La perturbation de cette activité enzymatique peut être corrélée à la présence de métaux lourds dans les lixiviats. Lorsque les mâchefers sont testés après carbonatation artificielle, on observe un abattement significatif de leur toxicité potentielle vis à vis des algues. D’autre part le développement du bio-essai basé sur la mesure de l’APA va permettre de mettre au point un biocapteur à cellules entières à fibre optique pour la surveillance en continu et in situ du relargage éventuel de polluants par ce type de matériaux. Nous pourrons ainsi suivre la cinétique de relargage de polluants métalliques au cours du temps lors du phénomène de maturation.