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La généralisation des différentes collectes sélectives a un impact direct sur les déchets ménagers restants, dits non-recyclables, et définis comme déchets gris ou déchets humides. Sur un plan quantitatif, les collectes de verre d’une part, d’emballages et journaux/magazines d’autre part, diminuent le tonnage des déchets gris, respectivement, de 13 % et 21 %, et modifient parallèlement leur pouvoir calorifique moyen, respectivement, de + 15 % et – 16 %. Globalement, l’évolution des tonnages et du pouvoir calorifique des déchets gris est liée à l’efficacité de la collecte sélective. Ceci se vérifie jusqu’à un seuil limite correspondant au cas d’une collecte dite idéale qui atteint – 42 % pour le tonnage des déchets gris et – 3 % pour leur pouvoir calorifique. Mais le tri influence également la qualité des déchets gris puisqu’elle augmente notamment leur teneur en éléments fins, catégorie particulièrement riche en éléments traces métalliques [Ademe (1993) La composition des ordures ménagères en France – Données et références.], dont la part dans les déchets gris passe de 16 % en l’absence de collecte sélective à 33 % lorsqu’un système complet de collecte sélective a été installé.