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De nombreux cas de pollution des eaux souterraines par des composés supposés peu ou pas mobiles ont pu être observées ces dernières années. Ceux ci sont difficilement prédictibles sans envisager l’existence de mécanismes induisant des re-largages massifs de contaminants sur de courtes durées et non encore pris en compte dans les modèles mathématiques. C’est le cas du transport particulaire des polluants, bien que peu de preuves expérimentales existent actuellement. En particulier l’effet des bactéries sur le transport accéléré des polluants métalliques est mal connu, bien que les microorganismes soient présents partout dans les sols et les eaux et, en tant que particules colloïdales, présentent des propriétés de mobilité et de mobilisation des polluants tout à fait particulières. L’objectif de ce travail est précisément de montrer les potentialités de transport facilité de mercure, de zinc et de cadmium par deux souches bactériennes modèles bien connues : Ralstonia metallidurans CH34 et Escherichia coli dans un sol modèle simplifié : le sable de Fontainebleau. Les résultats obtenus ont montré que sous certaines conditions, le transport bio-sorbé des 3 métaux est jusqu’à 3,5 fois plus rapide et de 5 à 7 fois plus important que le transport dissous qui devient négligeable. Les principaux facteurs qui gouvernent ce type de transport ont été identifiés comme étant la force ionique de l’eau, sa vitesse ainsi que la concentration, l’hydrophobie et la charge de surface des bactéries. Les relations correspondantes ont été établies pour les deux bactéries.