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Une méthodologie d’évaluation des risques écotoxicologiques engendrés par un dépôt de sédiments de dragage sur un sol situé à proximité d’un canal et à la surface d’une nappe phréatique exploitée a été élaborée et testée avec des échantillons de sédiments d’un canal du Nord-Est de la France. La procédure générale comporte une étape d’évaluation simplifiée des risques, basée essentiellement sur la mesure des concentrations en polluants dans les sédiments, et une étape d’évaluation détaillée des risques où des essais d’écotoxicité et de percolation en colonnes sont mis en œuvre. Le scénario testé retient trois hypothèses, qui concernent (a) les effets sur les végétaux de la prairie périphérique du dépôt, représentés par Lolium perenne L., (b) les effets sur les organismes aquatiques du canal, représentés par Escherichia coli, Chlorella vulgaris, Ceriodaphnia dubia, et Xenopus laevis, et (c) la pollution de la nappe alluviale associée. Différentes modalités d’exposition (essais normalisés ou standardisés) ont été testées. Dans le cas particulier des trois sédiments étudiés, ces hypothèses se sont avérées plus ou moins discriminantes, la pollution de la prairie et de la nappe étant les plus sensibles. Des améliorations de la méthodologie sont envisagées concernant à la fois la sélection des variables biologiques (intégration des effets liés à la bioaccumulation des polluants, par exemple), et les protocoles des bioessais et de percolation en colonne.