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Le compostage est un procédé aérobie de transformation biologique de matériaux biodégradables pour former, après maturation, un compost stable et riche en humus. La présente étude a permis de montrer les effets des paramètres physicochimiques et microbiologiques sur le déroulement du processus de compostage. L’effet notable des hautes valeurs de la température sur l’élimination des coliformes fécaux, E.coli notamment, permet une hygiénisation du compost avec une diminution respectivement de 370 à 40, de 340 à 25 bactéries/g de MS. On a aussi remarqué que le compost abrite une large diversité microbienne responsable de la biodégradation. La caractérisation microbienne du compostage est importante dans le suivi du processus et dans la détermination de la qualité du produit fini. La biomasse C (BC) varie entre 4,86 et 1 g/kg de compost sec du 5e jour jusqu’au 62e jour, et diminue pour atteindre 0,44 g/kg dans le compost mature. La biomasse N (BN) montre la même évolution que celle de BC et varie de 1,472 à 0,443 g/kg de compost sec du 5e au 62e jour. Cette évolution est vraisemblablement due à une diminution de la biodisponibilité des substrats facilement décomposables. Avec la progression du processus, BC et BN montrent une importante corrélation (r=0,78). L’évolution du rapport BC/BN donne une idée sur la composition chimique de toute la communauté microbienne et suggère une modification dans sa composition au cours du processus allant des bactéries et actinomycètes jusqu’aux champignons. Le produit fini obtenu en fin de cycle de compostage peut être utilisable à des fins agricoles.