Dominique Guyonnet ; Françoise Bodénan ; Gwenaëlle Brons-Laot ; André Burnol ; Laurent Chateau et al. - Lixiviation multi-échelles de cendres d'incinération d'ordures ménagères

eid:7972 - Environnement, Ingénierie & Développement, 1 janvier 2006, N°43 - Juillet-Août-Septembre 2006 - https://doi.org/10.4267/dechets-sciences-techniques.1843
Lixiviation multi-échelles de cendres d'incinération d'ordures ménagèresArticle

Auteurs : Dominique Guyonnet 1,2; Françoise Bodénan ORCID1,2; Gwenaëlle Brons-Laot 3; André Burnol ORCID1,2; Laurent Chateau 4,5; Marion Crest 6; Jacques Méhu 3; Pierre MOSZKOWICZ ; Patrice Piantone ORCID1,2

La prévision de l’impact sur le sous-sol et les eaux souterraines d’une source de polluants inorganiques tels que des résidus d’incinération d’ordures ménagères, nécessite une connaissance de ce qu’on appelle le « terme source ». Le terme source décrit comment les concentrations en éléments dissous émis par les résidus évoluent dans le temps, pour un scénario de percolation donné. Si le terme source est connu, il peut être associé à un modèle de simulation du devenir et du transfert des éléments dissous dans le sous-sol et les eaux souterraines afin de calculer un impact potentiel. L’essai normalisé de percolation ascendante en laboratoire est généralement considéré comme étant pertinent pour appréhender le terme source des solides granulaires. Le projet LIMULE (Lixiviation Multi-Echelles) a examiné dans quelle mesure cet essai, réalisé dans des conditions bien spécifiques, pouvait permettre une prévision du comportement du déchet à d’autres échelles et d’autres conditions de percolation. Trois échelles distinctes de percolation dynamique ont été étudiées : l’échelle de la colonne de percolation ascendante en laboratoire, celle de casiers lysimétriques et celle d’une grande colonne instrumentée de cinq mètres de hauteur. La comparaison entre les données de concentration collectées aux différentes échelles suggère que pour le cas des sels solubles (Cl, Na, K, ...), le ratio liquide sur solide (L/S) permet d’extrapoler entre les différentes conditions expérimentales. En effet, lorsque les données de concentrations sont exprimées en fonction de ce ratio, les courbes coïncident de manière relativement satisfaisante. Par contre, pour le cas des éléments réactifs et en particulier le chrome et l’aluminium qui sont liés par des réactions d’oxydo-réduction, le ratio L/S ne permet pas l’extrapolation entre les échelles en raison de l’influence des cinétiques de réaction. Dès lors, une tentative d’extrapolation à l’aide de la modélisation couplée transfert-chimie est proposée.


Volume : N°43 - Juillet-Août-Septembre 2006
Publié le : 1 janvier 2006
Importé le : 29 juillet 2021
Mots-clés : [SDE.IE]Environmental Sciences/Environmental Engineering

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