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La politique actuellement mise en œuvre aux niveaux européens et français en termes de gestion des déchets ménagers et assimilés conduit à l'augmentation de la part de ces déchets traités par recyclage ou par compostage. Cela entraîne une évolution de la part résiduelle des déchets, qui est classiquement et en respect de la législation (déchet ultime) conduite en site d'incinération afin d'effectuer une valorisation énergétique. L'objectif de la présente étude est de déterminer l'influence de l'évolution de la composition des déchets sur le processus d'incinération et sur les taux de polluants gazeux émis. Dans ce sens, le dispositif du réacteur à lit fixe à contre-courant qui permet de simuler la combustion d'une tranche verticale de déchet le long des grilles d'une unité industrielle est mis en œuvre. Trois mélanges combustibles sont alors étudiés : un représentatif de la fraction combustible des déchets ménagers actuels, et deux autres tenant compte de la modification de la composition du déchet par recyclage des plastiques ou par compostage des fermentescibles. Les essais de combustion ont été réalisés pour une large gamme de débits d'air primaire et secondaire. En même temps, les températures de combustion et les teneurs des principaux polluants gazeux émis ont été suivies. La comparaison des résultats obtenus en fonction des excès d'air de combustion pour les trois mélanges combustibles montre que l'évolution de la composition des déchets n'a pas d'impact significatif sur le process de combustion et sur la formation des polluants. Ceux-ci sont principalement dépendants des conditions de combustion et notamment de la répartition des airs comburants.