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Au Sénégal, des déchets appelés phosphogypse (Prayon Rupel Technologies (1996) : Section conversion et qualité des sous-produits de sulfate de calcium ex-phosphate de Taïba - Test CPP (Central Prayon Process)) résultent de la fabrication de l'acide phosphorique à partir du phosphate. Ils sont disposés en tas dont la qualité et la quantité restent non spécifiées. L'évaluation du stock de phosphogypse montre une quantité disponible estimée à 166 millions de m3. Au point de vue environnemental, le lessivage de ces tas par les eaux de pluie pendant la saison des pluies rend les sols avoisinants acides.La région de Mako (Sénégal oriental) est pourvue d'une quantité importante de tufs volcaniques tendres et pulvérulents provenant du volcanisme calco-alcalin de l'âge birimien (environ 2 milliards d'années). Ces tufs volcaniques sont acides (avec près de 70 % de SiO2). Cette forte teneur en silice et en aluminium (13 %) confère aux mélanges tufs + liant des propriétés pouzzolaniques (Coatanlem, (2004) : Pouzzolanicité des tufs volcaniques acides du Sénégal oriental, XXIIeRUGC 2004, Ville & Génie civil, 3 & 4 juin 2004, Marne-la-Vallée). Traités à la chaux (2,5 %), les tufs permettent d'obtenir des briques de résistances enlevées (3 MPa) dès 72 heures de conservation à 80oC. L'apport de phosphogypse accélère considérablement la réaction pouzzolanique et induit un gain de résistance de près de 60 % permettant l'utilisation des tufs en géotechnique routière et pour la construction.