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Les ressources en eau au Maroc sont limitées en raison du climat semi-aride qui caractérise la majeure partie du territoire. A ceci s’ajoute les sècheresses épisodiques. Cette problématique ne se limite pas à la quantité des ressources en eau, mais porte également sur la qualité de ces ressources qu’il faut aujourd’hui plus que jamais bien gérer. Les activités (industrielles, agricoles ou urbaines) peuvent affecter la qualité des eaux et les rendre impropres à l’utilisation. C’est le cas de la région de Meknès où la diversification et l’augmentation de la quantité d’effluents rejetés sans traitement détériorent grandement le milieu aquatique.L’évaluation de l’impact de ces rejets sur les caractéristiques physico-chimiques et microbiologiques de l’oued Bouishak, durant la période allant de juillet 2005 jusqu’à juin 2006, a montré que les eaux usées brutes domestiques et industrielles, le plus souvent rejetées dans le cours d’eau sans aucun traitement préalable, nuisent fortement a la qualité de ces eaux de surfaces. Les paramètres physicochimiques et bactériologiques mesures au niveau de ce cours d’eau évoluent de manière graduelle de l’amont vers l’aval : faibles à l’amont et élevés à l’aval, à proximité des zones de réutilisation des eaux usées en agriculture. L’étude bactériologique a révélé une forte contamination fécale des eaux de l’oued Bouishak dépassant les normes édictées par l’OMS pour une irrigation des cultures vivrières.