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Appliqué aux flux de déchets pour un parc industriel à Montréal, la démarche s’inspire des structures naturelles afin d’identifier le réseau des échanges de matières entre les différents gisements répartis sur le territoire. Basée sur les propriétés de la moisissure Physarum Polycephalum, la configuration du réseau résultant des essais en laboratoire est comparée à des configurations obtenues par des algorithmes mathématiques : un par simulation de la croissance de l’organisme et deux par des modèles classiques de minimisation des distances. Les résultats montrent que le réseau d’échanges basé sur les lois naturelles (biomimétisme) a des caractéristiques telles que la création de mailles et une diversification des embranchements. Ces caractéristiques, qui impliquent, en autres, un nombre de tronçons et une longueur de réseau (assimilable à des coûts d’investissements) près de deux fois plus grands par rapport aux structures classiques, offrent un niveau de résilience accru aux ruptures des échanges. Cette capacité de résilience montre que plus de 50 % des échanges sont maintenus lors d’une succession de ruptures comparativement à moins de 20 % pour les configurations classiques. Cette capacité à diversifier les filières d’approvisionnement entre les acteurs favorise ainsi le développement durable d’un tissu industriel structuré au sein d’un territoire.