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Le rejet en mer des sédiments de dragage portuaires marins les plus pollués n’est plus possible en France en raison d’une évolution récente de la réglementation. Or, ces matériaux sont aujourd’hui quasiment orphelins de filières de traitement ou de valorisation à terre. Par ailleurs, les cavités terrestres générées par les activités humaines le long de la bande littorale sont de plus en plus mal acceptées par les populations en raison de la détérioration des paysages et de la perte d’espaces utilisables qu’elles génèrent. Le programme ANR SEDIGEST s’inscrit dans le cadre de la mise en place d’une gestion innovante des sédiments de dragage en les utilisant, après traitement, pour la restauration physique et écologique de cavités terrestres du même territoire. Ce concept a nécessité de développer au préalable une méthodologie d’Evaluation Des Risques Ecologiques (EDRE) spécifique, sur la base d’une recherche « amont » portant sur ses différents modules. Cette méthodologie permet de vérifier, au moment de l’étude d’impact d’un projet donné, si celui-ci est véritablement compatible avec l’environnement. L’application de la version « substances » de cette méthode à trois sédiments provenant de ports maritimes des côtes françaises a permis de conclure à un risque écologique « faible à modéré » du projet de dépôt pour l’écosystème aquatique périphérique avec les sédiments « 1 » et « 2 », et à un risque important avec le sédiment « 3 ».