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Les rejets miniers sulfurés, comme les stériles et les résidus de concentrateurs, lorsqu’ils sont soumis à l’action de l’eau et de l’oxygène atmosphériques peuvent générer du drainage minier acide (DMA) suite à l’oxydation des minéraux sulfurés qu’ils contiennent. Le DMA est considéré comme le plus important problème environnemental auquel l’industrie minière fait face, et vue la gravité des dommages que ce phénomène peut avoir sur l’environnement, sa prédiction est d’importance capitale. Une prédiction fiable est capable de déterminer le type et les coûts liés à la restauration des sites miniers générateurs de DMA. Elle se fait à l’aide des tests statiques et des essais cinétiques. Les tests statiques permettent de faire un bilan instantané entre le potentiel de génération d’acide (AP) et de sa neutralisation (NP). Les tests statiques sont largement utilisés pour classer les rejets miniers comme générateurs d’acidité ou non, en se basant sur le Pouvoir Net de Neutralisation (PNN=PN-PA) et/ou le rapport PN/PA. Cependant, cette classification est caractérisée par une zone relativement large où les rejets miniers sont incertains en termes de leur pouvoir de génération d’acide (PGA). Dans ce cas, on fait appel aux essais cinétiques qui soumettent les rejets miniers à une oxydation accélérée et contrôlée au laboratoire, et renseignent sur les taux des réactions d’oxydation-neutralisation, le temps de latence avant la génération du DMA et la chimie des effluents, permettant ainsi, une classification plus réaliste des rejets miniers. Dans ce papier, les différents types des tests statiques et essais cinétiques utilisés par l’industrie minière sont décrits et comparés avec leurs avantages et limites. Des tableaux de synthèses issus d’une importante revue de littérature sur ces outils sont présentés.