Environnement, ingénierie & développement |
Dans la recherche de ressources énergétiques renouvelables, la bioconversion en méthane de biomasses lignocellulosiques est l’une des alternatives les plus prometteuses. Toutefois, la sélection des ressources dépend non seulement de leur disponibilité mais également de leurs caractéristiques bio-physico-chimiques. Leur structure, leur composition et la présence de fractions indésirables ont des conséquences sur leur bioconversion en méthane. Dans cette étude, les caractéristiques globales (teneur en matière organique totale, matière organique soluble dans l’eau), biochimiques (fractions solubles, hémicellulose, cellulose et fraction résiduelle) et bioréactivité (mesure de la demande biologique en oxygène – BDO28, et potentiel biométhanogène – PBM60) ont été mesurées sur 25 échantillons. La comparaison des données par la méthode statistique d’analyse par composante principale (ACP) a conduit à la mise en évidence de la bonne corrélation entre le PBM60 et la DBO28, et une corrélation inverse avec la teneur en matière résiduelle RES, correspondant à la fraction ligneuse de la matière organique. Aucune corrélation ne semble pouvoir s’établir en revanche entre le PBM et les teneurs en matière organique (MV, DCO ou COT), la DCO soluble à l’eau (DCOsol) et les trois fractions biochimiques solubles, hémicellulose et cellulose. Les résultats de cette étude indiquent donc que la prédiction du PBM nécessite d’identifier d’autres paramètres qui permettraient de prendre en considération des caractéristiques structurales de la biomasse lignocellulosique.