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En RDC, les déchets hospitaliers correspondent à un mélange des déchets assimilés aux ordures ménagères (DAOM) et des déchets d’activités de soins à risques infectieux(DASRI). Dans le cadre lié à l’hygiène hospitalière, notre étude s’intéresse à l’impact de ces déchets hospitaliers sur le poste de travail et l’environnement.Pour le poste de travail, sur 20 personnes choisies, plus de 70 % ont souffert de la sensation d’oppression thoracique, du syndrome de poussières organiques, de la sécheresse de la gorge et du nez, des moisissures et des actinomycètes. Environ 40 % ont souffert d’affections gastro-intestinales lors de la manipulation des déchets hospitaliers (de la collecte au traitement/élimination).Du point de vue environnemental, la caractérisation physico-chimique des eaux de ruissellement sortant des dépôts de déchets sauvages des quatre hôpitaux choisis (CUK, HGRK, HGRN, HGK)1 montrent des concentrations élevées pour la plupart des paramètres étudiés. Pour la première campagne réalisée réalisé en 2006, le rapport DBO5/DCO est de 0,08 pour les lixiviats. Sur la base des données disponibles, la charge polluante est composée des chlorures (5529 mg/l), de la DCO (890 mg/l) et du Cd (20,1 µg/l). La conductivité électrique est de 25,80 µS/cm-1, le pH est basique (9,07) et la T° est moyenne (27,03 °C). Pour la campagne de 2010, le rapport DBO5/DCO a une valeur plus élevée de 0,46 ; la concentration en chlorures est de 177,17 mg/l et les MEST atteignent la valeur de 231,40 mg/l. La valeur de la concentration en AOX est de 0,89 mg/l. Ces résultats indiquent l’existence de substances toxiques dans ces lixiviats qui peuvent avoir un impact sur l’environnement. Cette constatation est consolidée par les analyses effectuées dans les eaux de rivière qui réceptionnent les lixiviats.