Environnement, ingénierie & développement |
L’évolution rapide de la technologie au cours des dernières années a indéniablement contribué à l’amélioration des conditions de vie de l’humanité. Cependant, cette évolution a symétriquement entrainé de nombreuses conséquences écologiques, notamment la production et l’accumulation des déchets d’équipements électriques et électroniques (D3E) dangereux pour la santé humaine et l’environnement. Dans les pays en développement (PED), ces D3E ne subissent qu’une valorisation traditionnelle et artisanale à cause de l’insuffisance des ressources financières, techniques et logistiques, exposant ainsi les populations à de graves conséquences sanitaires. La ville de Douala n’échappe pas à cette règle d’où la présente étude dont l’objectif général est de contribuer à l’amélioration de la gestion des D3E au Cameroun, plus particulièrement dans la ville de Douala.Pour ce faire, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 400 ménages installés à Douala choisis par échantillonnage aléatoire stratifié. L’analyse des données révèle une production annuelle des D3E de 37,4 kg/ménage/an, soit un total de 16 765,6 tonnes/an. S’agissant de la gestion, 76 % des répondants ont déclaré qu’ils éliminent leurs D3E mélangés à d’autres ordures ménagères, bien que 77 % d’entre eux affirment être informés des conséquences liées à ces déchets. On peut alors conclure que la gestion actuelle des D3E dans la ville de Douala n’est pas satisfaisante d’un point de vue écologique et nécessite donc une amélioration afin de protéger les populations et l’environnement des substances nocives contenues dans ces déchets.