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Certaines catégories d’impact ACV (analyse du cycle de vie) comme l’écotoxicité aquatique représentent des processus locaux. Les récents travaux en vue d’une méthode d’évaluation absolue de la durabilité écologique, visant à développer des références de normalisation ACV à partir des capacités de charges écologiques, ne prennent pas toujours en compte la portée spatiale des impacts locaux et les particularités des milieux impactés. L’objectif de cet article est d’estimer des références de normalisation pour les grands bassins hydrographiques français et la France métropolitaine afin de tester l’étendue des références de normalisation selon différentes hypothèses. L’échelle spatiale (bassin hydrographique, France, Europe et Monde) et la dynamique démographique dans les entités géographiques s’avèrent être des paramètres sensibles ; les incertitudes relatives à cette variabilité temporelle et spatiale doivent être prises en compte lors de l’étape de normalisation des impacts locaux. Ainsi, l’absence de prise en compte des ressources en eaux souterraines dans le calcul des références de normalisation a été identifiée comme une hypothèse forte. Par ailleurs, l’estimation et la prise en compte du fond géochimique dans le calcul des références de normalisation basées sur les capacités de charges pourraient faire l’objet de travaux futurs. Cet article montre donc qu’une évaluation absolue de la durabilité implique comme préalable la définition de l’échelle spatiale et temporelle pertinente vis-à-vis du système étudié et des impacts qu’il génère.