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Une couche d’argile suffisamment épaisse, continue et homogène sous un dépôt de déchets constitue une barrière empêchant la pollution de la nappe phréatique si les lixiviats sont bien drainés à sa surface puis correctement traités. Depuis l’exploitation de la décharge d’Agoè-Nyivé (Lomé), très peu d’études, ont été réalisées sur l’état de pollution notamment en métaux lourds de la couche de base de la décharge composée d’argile.L’objectif de ce travail est d’évaluer la teneur de certains métaux (Pb, Cd, Ni, Cu et Zn) dans les échantillons de couches de base de la décharge finale d’Agoè-Nyivé afin d’évaluer leur potentielle migration vers la nappe.L’analyse qualitative des échantillons d’argile à travers la diffraction des rayons X, montre l’existence de quartz, de carbonates et de kaolinite avec des proportions variables d’un échantillon à l'autre. Une analyse complémentaire notamment la spectroscopie infrarouge montre la présence d’une kaolinite avec des bandes observées dans la région de vibration des hydroxyles situées à 3698, 3652 et 3622 cm-1.Les teneurs en métaux lourds analysées après extractions sélectives montrent que le plomb et le nickel ont une forte propension à se lier respectivement à la fraction réductible et résiduelle. Par contre, le cadmium a une répartition quasi-égale dans les quatre fractions alors que le zinc est plus présent dans la fraction échangeable et acido-soluble avec des pourcentages variant de 18,75 à 76,67 %.La forte présence des métaux lourds constatée dans les fractions de sol où ils peuvent être facilement mobilisables montre le risque de leur migration vers les profondeurs.