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Cet article présente un travail d’enquêtes et interviews menées auprès des habitants des 22 communes constituant la ville de Kinshasa ainsi que des acteurs de la gestion des déchets sur leur perception de la gestion des déchets municipaux et l’existence de très nombreux dépôts sauvages dans la ville. La production de déchets municipaux de la ville de Kinshasa, RD Congo, a été estimée en 2016 à 2 millions de tonnes par an (Lelo Nzuzi, 2008), soit 5 600 tonnes par jour, pour une population estimée à plus de 12 millions d’habitants.Les résultats des enquêtes montrent que les principales causes de la mauvaise gestion sont jugées être l’inefficacité du système de collecte mis en place et l’indiscipline de la population. La population de la ville de Kinshasa jette quotidiennement les déchets dans les lieux non autorisés, avec des conséquences néfastes sur l’environnement et sur la santé de la population. Face à cette situation, il est proposé de mettre en place de manière effective le système dit « RVM » (Réduction, Valorisation et Mise en décharges), qui préconise dans un premier lieu la réduction de la production de déchets, puis la valorisation des déchets produits, et enfin seulement la mise en décharge de déchets résiduels non valorisables. Cette approche permettrait non seulement de lutter contre les pollutions des milieux dues aux dépôts et décharges sauvages, mais aussi de réduire les émissions de gaz à effet de serre et leurs effets sur le dérèglement climatique.