Environnement, ingénierie & développement |
Les établissements de santé génèrent au quotidien demultiples déchets qui constituent un problèmesanitaire et environnemental en cas de mauvaisegestion. L’objectif de cette étude était d’évaluer leslimites des actions afin d’améliorer la gestion desdéchets au sein du Centre Hospitalier Régional deDaloa (CHR). Pour y arriver, des enquêtes ont étémenées auprès du personnel et des usagers du CHRde Daloa. Les déchets piquants et tranchants auniveau de chaque service ont été quantifiés et lesrisques associés ont été évalués. Les résultats ontmontré que les déchets produits au sein du CHR deDaloa sont de deux types à savoir les déchetsd’activités de soins (39,1 %) retrouvés dans lesservices spécialisés et les déchets assimilés auxordures ménagères (60,9 %) retrouvés dans tous lesservices. 71,1 % du personnel du CHR n’effectuent pasde tri des déchets collectés. Les déchets collectés sonttransportés à la brouette contrairement auxrecommandations de l’Organisation Mondiale de laSanté (OMS). En absence d’un incinérateurfonctionnel, les déchets piquants/tranchants, lesdéchets pharmaceutiques, les déchets non piquants/non tranchants et les déchets ménagers sont brulés àl’air libre quant aux déchets anatomiques ils sontenfouis dans les fosses. Le mode de gestion desdéchets produits au sein du CHR de Daloa pourraitêtre à l’origine d’importants risques d’infection à VIHSida,d’infection à hépatite évalués respectivement à40,8 % et 28,7 % par les personnels de l’hôpital.L’acquisition d’un banaliseur par le personnel du CHRde Daloa laisse entrevoir l’espoir d’une améliorationdans la gestion des déchets de cet importantétablissement de santé du Centre-Ouest-ivoirien.