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Le traitement des eaux usées domestiques par filtres plantés est proposé comme une alternative adaptée aux conditions socio-économiques des pays en voie de développement. L’utilisation du biochar dans ces filtres en substitution partielle ou totale des massifs filtrants classiques était au centre de la présente étude. L’efficacité épuratoire de trois biochars produits à partir de chacun des trois résidus végétaux (les rafles de maïs, les coques de noix de coco, et les coques de noix de palmiste) pour l’amélioration des performances épuratoires des filtres à flux vertical plantés de roseaux a été étudiée ici. Le dispositif expérimental était constitué de trois filtres à biochars répliqués trois fois et de trois filtres té-moins alimentés à 142 l/m2/jr. Les caractéristiques physico-chimiques des eaux ont été mesurées à 30 puis 60 jours depuis le début de l’essai ; les paramètres physiques de croissance des plantes mesurées toutes les semaines entre le 30e et le 60e jour soit 4 fois. Les résultats révèlent une augmentation du pH, une amélioration de la réduction de la teneur en azote, fer, phosphore et des microbes dans les filtres à biochar comparé aux filtres à sable classiques. Globalement, le filtre avec biochar de rafles de maïs a permis d’obtenir de meilleurs résultats au bout de deux mois. Il reste opportun pour les prochaines études de faire le suivi des paramètres sur une plus longue durée et de tester l’effet de la combinaison des trois biochars.